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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 16:36
SORTIR DE LA DUALITE DES EMOTIONS

Ou comment retrouver un équilibre de vie ! 

 

Le constat est simple, nous sommes conditionnés par notre culture et nos expériences de vécus émotionnels. Toutes nos émotions sont donc soumises à notre perception du monde et à la dualité de la vision de notre société les concernant.

 

Pour arriver à se libérer de cet ensemble de notions réductrices et enfermantes et pour tendre vers un équilibre personnel émotionnel et affectif, les thérapies intégratives sont de plus en plus enclin à proposer des solutions adaptées à chaque individu et personnalité.

 

La dualité, une norme sociale

Il est intéressant dans un premier temps de se rappeler d’où viennent ces normes et cette standardisation de la pensée. Se souvenir qu’au travers de l’histoire de nos sociétés judéo-chrétiennes et des dogmes qu’elles véhiculent, que nous connaissons tous plus ou moins, une évolution progressive se fait quant aux règles morales et éthiques.

 

 Pourquoi alors se priver d’essayer d’améliorer ces règles  de vie aujourd’hui afin qu’elles continuent de contribuer à notre bien-être ?

 

Les normes sociales actuelles sont très souvent duelles, le bien et le mal ; le positif et le négatif ; le juste et le faux ; le blanc et le noir. De ces normes sont souvent exclues la voie du milieu qui nous permettrait de sortir de cette dualité et d’atteindre une position méta qui nous déculpabiliserait de les ressentir.

Pourquoi alors continuer de s’y soumettre ?

 

Les individus qui constituent une société fonctionnent ainsi car un cadre social à travers les règles et les lois qui le compose, permettent de vivre en communauté dans un certain consensus, de garantir ainsi leur sécurité. La sécurité de liberté individuelle devant s’équilibrer par rapport à la sécurité d’appartenance à un groupe. La liberté est donc mise en balance face au besoin de reconnaissance.

 

Les émotions soumises à la dualité

 

Les exemples d’émotions soumises à cette dualité sont légion mais le plus répandu est certainement celui de la colère et de la tristesse. Il reste encore aujourd’hui difficile de changer les mœurs liées à cette croyance, « les hommes ne doivent pas pleurer et les femmes n’ont pas le droit d’être en colère ». La puissance de l’homme est remise en question s’il exprime sa tristesse et la femme voit sa féminité dénaturée par le regard de l’autre si elle se met en colère.                                              

 

L’affectif est soumis à la même dualité entrainant de plus en plus un clivage dans les couples modernes. La sexualité se détache de la reproduction du fait de la contraception, l’acte sexuel prend de la distance vis-à-vis de l’amour (besoin d’érotisation satisfait par des films et des livres).                                                     

   

 

Sortir de la dualité, mais dans quel but ?

 

L’intérêt d’un changement de perception passant par la position méta permet d’avoir un regard détaché sur ses émotions. La position méta est une position qui permet un regard détaché sur son vécu. Elle est donc utile ponctuellement pour permettre à l’individu de se libérer de croyances, de conditionnements liés à l’éducation ou aux poids résultant de normes sociales qui ne correspondent pas avec ses valeurs intrinsèques. Ceci est l’un des angles d’approche qu’utilise les thérapies et techniques de développement personnel.

 

L’hypnose ericksonienne (Milton Erickson) utilise le procédé de dissociation pour atteindre cette position privilégiée d’observateur méta. La Hot Seat (Fritz Pearls) permet également à travers un état modifié de conscience, d’obtenir un point de vue systémique d’une problématique et donc d’avoir le recul de cette même position.

 

Un autre est celui de l’approche cathartique. A travers un travail que fait l’individu sur ses permissions et capacités de se reconnecter avec ses émotions, il découvre la possibilité de les vivre pleinement jusqu’à leur paroxysme pour atteindre la résilience.

 

La bioénergie (Willem Reich) à travers des acting (protocole de mise en mouvement du corps) favorise cette reconnexion. La somato-thérapie (Richard Meyer) est une approche intégrative holistique qui regroupe un ensemble de techniques psycho-corporelles qui font appel à la mémoire cellulaire du corps dans cet objectif qu’est l’atteinte de la catharsis.

 

Que ce soit par l’un ou l’autre angle, l’objectif ultime est de prendre conscience du choix que chacun possède. Bien vivre ses émotions ne dépend que de nous. C’est un voyage dans et vers soi-même à la rencontre de soi et des autres.

 

 

Conclusion

 

Mon propos dans cet article invite au retour sur soi. Nous sommes certes soumis à une éducation inculquant des valeurs qui ne sont pas les nôtres et à un apprentissage de normes sociales, mais nous restons libre de dépasser cette condition et de nous en affranchir. Avez-vous envie de prendre cette décision ? Nous avons vu, à travers une liste non-exhaustive, qu’il existe de nombreuses techniques accessibles et variées qui vous en offrent la possibilité. Sortir de la dualité de sa perception est donc à porté de conscience ? Ferez-vous ce pas ? … JE CHOISIS, JE SUIS !

 

 

 

 

                                                                                                                                                            

                                                                                                                                                                                                                                                                               Didier Friederich,

                                                                                                                    psychothérapeute

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 12:53
L’approche Reichienne de la Somatisation

 

Vous allez pouvoir constater dans cet article que l’approche somatique de Reich se distingue en deux niveaux de profondeur. La première et la plus profonde est l’impact au niveau caractériel (psychologique), la seconde au niveau musculaire (corporel). Cela vous permettra de faire le lien entre les interactions de votre corps et votre esprit  et d’y trouver des pistes de réflexions sur les implications de ce lien.



La cuirasse caractérielle

Wilhelm Reich fut le premier, dans les années 1930, à introduire le concept d'« inconscient corporel »  et tenter d'identifier les traces physiques des douleurs psychiques. Les contractions musculaires engendrées par nos émotions, disait-il, mènent à la formation d'une « armure caractérielle » qui a pour but de nous préserver de la souffrance, mais qui a aussi comme conséquence d'empêcher la circulation de l'énergie.


Des attitudes de défense


       la cuirasse caractérielle est la globalité des attitudes caractérielles qu'un individu développe comme défense contre les excitations émotionnelles, en présentant une rigidité caractérielle, un manque de contact, une attitude "mortifère". La cuirasse caractérielle possède une identité fonctionnelle avec la cuirasse musculaire.

Aux « paralysés affectifs », il écrira à la fin de sa vie : « Tu ne sais que ramasser et prendre, tu ne sais ni céder, ni donner, car l'attitude fondamentale de ton corps est celle de la retenue, du refus et du dépit ; tu es saisi de panique quand tu sens le mouvement original de l'Amour et du Don de soi ». 


Une protection

Tous les humains vivent le conflit, le manque d'affection, l'incompréhension, la manipulation et les autres situations difficiles inhérentes aux relations inter- personnelles. L'enfant se protège de ces expériences douloureuses grâce à des mécanismes psychologiques comme le déni, l'oubli, la déconnexion, et a des mécanismes physiologiques comme la contraction des muscles limitant la mobilité des articulations, le blocage de l'expression émotionnelle (cris, pleurs, rage) . 

La dialectique de la cuirasse caractérielle rigide est la suivante :

·     Le jeu institué en règle

·     La rigidité comme contraction énergétique,

·     L'expansion comme angoisse pire que l'angoisse, qui est une contraction.


Exemple de construction d’une cuirasse caractérielle : 
(parmi bien d’autres)

1)  Au début, l'enfant peut faire circuler cette énergie librement,

2)  Puis sa mère (le plus probablement) s'immisce dans toutes ses actions et lui fait ressentir de l'étouffement.

3)  Pour se protéger de cette intrusion dans son indépendance, il commence par se rebeller et déclenche des manifestations violentes et hostiles vis-à-vis de ses parents.

4)  Cette réaction est très mal perçue de l'environnement qui renforce la pression et peut exercer un chantage affectif.

5)  Le sujet se retrouve avec l'impression que s'il manifeste son mécontentement d'être étouffé et dirigé, il sera privé d'amour, d’attention, et il encourra un risque de castration. Il développe culpabilité et angoisse.

6)  Il instaure donc un masque de gentillesse et de prévenance, de petit enfant modèle, sous lequel couve une agressivité et une haine farouche, prête à exploser.

7)  Ce masque est un blindage de chair et de muscles, l'enfant est dés-lors passif et soumis, et développe un complexe énergétique d'autocontrôle et d'auto- visualisation pour s'assurer que son comportement est parfait et digne d'amour.

8)  Cette projection, au fil du temps, ne se fait pas seulement sur les parents mais aussi sur les amis, les supérieurs et surtout, les personnes du sexe opposé…

9)  Il y a alors scission entre la réalité du masque « gentil avec tout le monde » et le refoulé -violence et fantasme de destruction du milieu extérieur.

 

Comme une stratification

En résumé, on peut dire que la cuirasse caractérielle est la stratification, une sorte d'enkystement, de toutes les expériences passées, de toutes les forces de défenses mises en place par le sujet. C'est la forteresse derrière laquelle chacun se retranche pour organiser ses résistances. Tout se passe comme si les expériences infantiles les refoulements et les charges énergétiques qui leur sont liés formaient des dépôts dans l'être, l'entraînaient à réagir toujours de la même manière, lui interdisaient toute initiative. Il s’agit donc de trouver une approche corporelle comme moyen de dépasser ces schémas répétitifs inscrits dans le corps. Il en existe plusieurs dont une qui permet un travail sur la cuirasse musculaire.

 

POURQUOI UNE APPROCHE CORPORELLE DU BIEN-ÊTRE ?

 

La cuirasse musculaire

La cuirasse musculaire est liée à un fonctionnement énergétique, lui même lié à un trait caractériel. C'est la cristallisation des mécanismes psychiques dans des tensions corporelles figées, cuirasse qui, une fois formée, ne peut pas être atteinte par une approche purement psychologique et verbale.

Les constats de Reich sont les suivants :

1.  Le corps a une mémoire qui retient sous forme de tensions, maladies, postures, des émotions et des traumatismes non-résolus. Ceux-ci sont encapsulés dans un ensemble de contradictions musculaires, chroniques, développées pour survivre et qui sont l'inscription dans le corps des mécanismes psychologiques.

2.  L'énergie sexuelle et l'énergie psychique circulent dans le corps de façon ondulatoire : l'impulsion vient du bassin et se répercute jusqu'à la tête.

3.  La circulation de cette énergie et, par le fait même, la sensation, l'émotion, la respiration et la vitalité seront contraintes par les tensions musculaires installées sur ce parcours central.

4.  Cet état empêche l'abandon à l'orgasme, mais également à toute autre expérience : s'investir dans son travail, écouter de la musique, regarder une oeuvre d'art, être dans une relation d'intimité avec quelqu'un d'autre, jouer, etc.

5.  Les tensions musculaires sont installées en sept segments qui regroupent des muscles particuliers attachés sur le devant, les côtés et l'arrière du corps et forment ainsi sept anneaux (oculaire, buccal, cervical, thoracique, diaphragmatique, abdominal et pelvien). Quand les contractions sont fréquemment répétées (un réflexe programmé), elles deviennent chroniques et s'inscrivent profondément dans l'attitude du corps.

Manifestations

La globalité des attitudes musculaires se manifestant par des spasmes musculaires chroniques (notamment arrêt de la respiration) sollicités lors d'un mouvement émotionnel trop intense (respirez ! ) qu'un individu développe comme un bloc contre la découverte sensationnelle des affects et des sensations d'organe, apparaissant en particulier sous forme d'angoisse, de rage et d'excitation sexuelle.

Symptômes biopathiques

Inaptitude ou impuissance à l'orgasme (orgasme impotence) ou absence d'aptitude à l'orgasme… C'est aujourd'hui la caractéristique humaine la plus importante chez le commun des mortels, et - par l'accablement de l'énergie biologique (orgone) à l'intérieur de l'organisme cela devient la source d'énergie de toutes sortes de névroses et de symptômes biopathiques.

Et la respiration

Ainsi la dissolution des tensions musculaires qui sont la partie somatique du refoulement, est pour Reich la garantie de libérer une des trois excitations qu'il juge fondamentales : la sexualité, l'angoisse et la colère. Elle permet aussi l'émergence de flux végétatifs, ainsi que des souvenirs liés aux évènements traumatisants. Il mettra enfin en évidence que "l'inhibition de la respiration est le mécanisme fondamental de la névrose en général".


Conclusion

La perception de la fonction du vivant et de ses manifestations bioénergétiques est déséquilibrée dans l’animal humain par l’existence d’une cuirasse caractéro-musculaire, fruit de la nécessité de défense de l’organisme face à l’agression de l’extérieur. Un simple travail sur soi par le biais d’une approche corporelle comme, les messages, la relaxation, la bioénergie, la somato-thérapie,…,permet de lever ces tensions et de libérer en soi cette énergie émotionnelle, et se sentir bien à nouveau.
Cela aura un effet bénéfique à la fois sur la cuirasse musculaire mais de fait, aussi sur la cuirasse caractérielle ; vous permettant de profonds changements positifs dans votre vie. En vous libérant d’une partie de vos mécanismes de défense et de vos tensions, vous parviendraient à ce que votre esprit, votre corps et vos émotions ne fassent plus qu’un.


                                                                                                                                                Didier Friederich
                                                                                                                                                Psychothérapeute

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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 13:53

 

Un peintre honoré à la cour du japon avait deux chats. Le premier était un gros chat roux, une brute de l’espèce, un monstre, un géant, les oreilles couturées, un œil en bandoulière, et avec cela des griffes énormes, qui, même au repos, semblaient des cimeterres. Effrayant ! Il y avait aussi une petite chatte crème, avec un museau pointu ourlé de blanc, des yeux bleus innocents, une queue de gentil écureuil.

Or, ce matin là, un ami rendait visite au peintre. Après avoir admiré ses œuvres les plus récentes, et une ancienne, le Mont Fuji Yama coiffé de neige, qu’il contemplait toujours avec délectation, il remarqua par hasard deux ouvertures, l’une grande, l’autre petite, au bas de la porte de l’atelier.

« A quoi te servent ces curieuses aérations dans ta porte? Questionna l’ami en plaisantant.

Vois-tu j’ai deux chats », expliqua le peintre, et il décrivit avec complaisance le caractère et les habitudes de ses animaux familiers.

Il conclut :

« le grand trou est pour le chat roux, le petit pour la gentille chatte siamoise.

Mais, dit l’ami en riant, ne crois-tu pas que la petite chatte pourrait aisément passer par le grand trou ?

C’est vrai ! s’exclama le peintre. Ma foi, je n’y avais jamais pensé ! »

 

Le maître chinois Shou-Shan (926-993) avait l‘habitude de tester ainsi ses nouveau disciples : Il levait sa canne de bambou et disait :

« O moine, si vous appelez ceci une canne de bambou, vous la fiez dans un mot, et perçoit l’invisible dans le visible, l’infini dans le fini, et dans chaque chose le Voie éternelle. Mais si vous ne l’appelez pas canne de bambou, vous allez à l’encontre du fait, vous niez la réalité, vous errez dans le monde faux de l’illusion. Ainsi vous ne pouvez ni dire quelque chose, ni ne rien dire. Alors que dites-vous, que fait vous ? Dites-le, dites-le vite ! »

Cette énigme ( co koan) n’a qu’une solution : le jaillissement d’un mot ou d’un geste, qui admette la réalité et en même temps la transcende. Placé devant un dilemme équivalent par le maître Pai-Chang, à propos d’une carafe, le moine Wei-Chan, qui devint plus tard un maître éminent, trouva d’emblée la réponse juste : il renversa la carafe d’un coup de pied.

 

Il était une fois un empereur, qui voulait choisir en qualité de Premier ministre le plus sage, le plus avisé de ses sujets. Après une série d’épreuves difficiles, il ne resta en lice que trois concurrents :

« Voici le dernier obstacle, l’ultime défi, leur dit-il. Vous serez enfermés dans une pièce. La porte sera munie d’une serrure compliquée et solide. Le premier qui réussira à sortir sera l’élu ! »

Deux des postulants, qui étaient fort savants, se plongèrent aussitôt dans des calculs ardus. Ils alignaient des colonnes de chiffres, traçaient des schémas embrouillés, des diagrammes hermétiques. De temps en temps, ils se levaient, examinaient la serrure d’un air pensif, et retournaient à leurs travaux en soupirant.

Le troisième, assis sur une chaise, ne faisait rien. Il méditait. Tout à coup, il se leva, alla à la porte, tourna la poignée : la porte s’ouvrit, et il s’en alla.

 

Trois histoires, trois récits fort différents, mais qui nous disent la même chose. La solution est là, évidente et simple. Il suffit pour la découvrir de « changer le regard ». Parce qu’il ressent vivement le contraste entre ses deux chats, le peintre avoue en souriant qu’il n’imaginait pas les faire passer par le même trou. Otage des mots, de l’articulation du langage, le moine interrogé par le maître n’ose passer outre et jeter la canne de bambou par la fenêtre. Les candidats au poste de Premier ministre se croient prisonniers, alors qu’ils sont libres, qu’ils ont toujours été libres. Image des hommes, nous dit le Zen, qui gémissent dans des chaînes imaginaires. Nous sommes libres et heureux, il suffit, pour le savoir, et le vivre, de changer notre regard.

                                                                                                                                                               Didier Friederich
                                                                                                                                                               Psychothérapeute

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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 13:47

 

 

Dans l’article suivant vous allez comprendre pourquoi une approche corporelle de la thérapie et du travail sur soi est judicieuse. Le lien que vous faites, même parfois inconsciemment, entre votre corps et votre esprit, est le fil conducteur d’un bien-être. Comment s’en passer n’est-ce pas ?

 

Le Corps et l’Esprit

 

Le corps et l’esprit sont étroitement liés. Quand le corps ou l’esprit souffrent, la réciprocité se fait également. Ce lien a été mis en avant par les découvertes des maladies somatiques ainsi que par des études prenant en compte l’effet placebo.

L’effet placebo à été démontré lors de test scientifiques en double aveugle mis en place par des médecins et ensuite des laboratoires pharmaceutiques qui ont pu constater que des patients, n’étant pas sous traitement, montraient des guérisons rien en pensant ayant eu l’administration du médicament. L’Esprit à donc un lien puissant et un effet réel sur le corps.

 

Qu’est-ce que la Somatisation

 

La somatisation peut-être reliée au même effet (effet placébo). L’esprit inconscient convaincu que le corps souffre mais que la conscience ne s’en aperçoit pas ou qu’elle ne veut pas s’en apercevoir, celui-ci envoi des signaux d’alerte à travers des symptômes physiques. Des médecins ayant travaillés pendant des années sur le corps, ont mis en avant des correspondances entre certains symptômes et des maladies ou carences bien précise. La symbolique de certaines réactions somatiques est plus qu’évidente et a fait l’objet de nombreuses études. (voir article la symbolique du corps).

 

La Somato-Thérapie

 

La Somato-Thérapie est une approche psycho-corporelle de la thérapie. C’est également une approche intégrative qui regroupe un certains nombres de techniques fonctionnelles comme les acting reichien, la bio-énergie ou la musico et danse thérapie. Le but est de travailler corporellement sur des blocages afin d’atteindre des émotions au travers du ressentit du corps.

Le corps enregistre, au même titre que l’esprit par le biais des souvenirs,  les diverses émotions que vous ressentez, et lors d’événements produisant  des émotions trop fortes ou refoulées, des blocages ou ancrages se forment dans différentes parties du corps. Des exercices sont utilisés pour faire remonter ces émotions et retrouver des souvenirs associés. Ces exercices permettent de revivre ces émotions de manière à en évacuer les effets néfastes sur le corps, et donc dans votre esprit.

Cette démarche permet un travail thérapeutique en esquivant le besoin de chacun de trouver des justifications ou les conditionnements visant à ne pas souffrir (évitement, dissociation des événements traumatiques, et autres techniques de « survie »). La Somato Thérapie va donc à l’essentiel.

 

 

Pour qui une Somato-thérapie

 

LaSomato Thérapie de part son approche corporelle est très indiquée pour les personnes étant dans le contrôle et l’analyse. Il faut bien sur être désireux de travailler sur soi de manière rapide et être prêt à recontacter ses blessures non guéries. Elle sied aussi à toute personne désireuse de se réapproprier leur corps et ayant la volonté de comprendre les somatisations dont elles sont les victimes au quotidien et qui les tenaillent.

 

Conclusion 

 

LaSomato-Thérapie utilise le lien entre corps et esprit pour permettre rapidement de se libérer de somatisations récurrentes et de réactions systématisées venant de votre passé, à travers des exercices corporels et une analyse de vos réactions au sortir du vécu émotionnel. N’a-t-on pas tous le souci d’être bien dans sa tête et dans son corps ?



                                                                                                                        Didier Friederich

                                                                                                                        Psychothérapeute

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 15:42


Les travaux du Docteur Antoni Damasio ont montré l’interaction entre la pensée et les émotions.

Pour Alfred Binet, psychologue du début du XXe siècle, connu pour la mesure du quotient intellectuel et son test de QI, l’intelligence serai l’ensemble des capacités intellectuelles qui permettent de prédire le « succès d’un individu ». Selon cette définition, plus on a un QI élevé, plus on aurait de chance de réussir dans la vie. Plus tard, les chercheurs ont mis en exergue une autre forme d’intelligence : l’intelligence émotionnelle. La notion de quotient émotionnel (QE) est née, incluant la maîtrise de soi, la motivation, le respect d’autrui qui permet de réussir nettement mieux dans la vie, de manière d’autant plus significative que l’on possède un Qi élevé. Selon Daniel Goleman, Docteur en Psychologie qui a largement contribué à faire connaître le QE au grand public, « la maîtrise de l’intelligence émotionnelle serait un meilleur gage de succès dans l’existence que le QI ». David Servan-Schreiber, dans son livre Guérir, rapporte même que selon certaines études « moins de 20% de la réussite pourrait être attribuée au QI. D’autres facteurs, plus importants que l’intelligence abstraite et logique, sont responsable du succès à 80% ».

La notion d’intelligence émotionnelle repose sur les observations du neuroscientifique Joseph Ledoux. En 1990, ce professeur de New York University s’est aperçu qu’une petite partie des stimuli provoquant nos émotions n’était pas traité au niveau du cortex, mais au niveau de l’amygdale. Structure du système limbique du cerveau et du siège de la mémoire émotionnelle, l’amygdale du cerveau est le lien entre nos réactions de peur et tous les systèmes sensitifs de notre corps. Une part de nos émotions échappe à tout contrôle rationnel. C’est pourquoi nous avons tant de peine à nous maîtriser dans des moments d’émotions intenses tels que colère, rage, jalousie, peur, etc.

La maîtrise des émotions, qui se développe grâce aux expériences répétées de l’enfance et de l’adolescence, contribue à façonner ce circuit.

De nombreux travaux en neurologie, en psychologie et en management, ont montré la différence existant entre la pensée cognitive, l’intellect et l’intelligence émotionnelle, l’affect.

Ils ont montré que le cerveau rationnel n’est pas localisé au même endroit que le cerveau émotionnel : le premier est situé dans la néocortex et localisé dans les lobes frontaux et contient notre capacité de réflexion et de perception ; quant au cerveau émotionnel, il est situé dans les zones subcorticales et localisé dans l’amygdale et les circuits neuronaux associés, c’est lui qui contrôle nos émotions (peur, colère, tristesse, joie…). En ce qui concerne les régions cérébrales impliquées dans les émotions, l’amygdale tien une place prépondérante dans le traitement de celles-ci. En général, les lobes frontaux (partie antérieure du cerveau, située derrière le front) contrôlent les impulsions de l’amygdale ; celle-ci répondant à des sensations ou pulsions, et non à la raison. Mais en état d’urgence : danger, colère, angoisse…, le cerveau émotionnel inhibe le cerveau rationnel et prend le dessus.

Sachez cependant que ces deux parties du cerveau sont interconnectées et en interaction permanente.

 

La personne dotée d’intelligence émotionnelle présente des habiletés dans les quatre domaines suivants : l’identification, l’utilisation, la compréhension et l’ajustement des émotions. De fait, l’équilibre de ces tendances contraires, non seulement régule ses comportements, mais détermine aussi la qualité de sa pensée et de ses décisions.

                                                                                                                                                 Didier Friederich
                                                                                                                                                 Psychothérapeute

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 13:31

Pourquoi une psychothérapeute ordinaire vient-elle à s'intéresser à l'extraordinaire ?


2009-09-15 Article


Pour qui a choisi le métier de thérapeute, quoi de plus normal que de s'intéresser à « l'anormal » ? A la source, et dès l'enfance, l'observation puis le désir de comprendre ont toujours été mes moteurs puissants. Pulsion scopique ou d'emprise sublimées, dit Freud, sont les ferments de l'esprit scientifique et de la recherche. Pourquoi pas ? Il y a eu le renforcement à l'adolescence de l'esprit critique qui ne m'a plus jamais quittée. Impossible d'accepter les idées établies sans les passer au crible de la contradiction. Et puis une heureuse transmission de l'héritage psychique familial : ne pas avoir peur de s'éloigner de la meute.

C'est en partie pour ça que, dans les années 70, la psycho était attirante : ce qui paraît n'est pas ce qui est. On doit décrypter, il faut trouver des hypothèses, faire face à des incertitudes, se laisser séduire par des engouements passionnants, tout en gardant sa vigilance. Mais dès que tout est trop convenu, trop conventionnel, trop pompeusement docte, la liberté de penser n'y est plus. Entrer dans une chapelle théorique, répéter comme des perroquets des axiomes, adopter les tics du gourou, éloigne de la vitalité première. On s'y ennuie.
 
Il m'a toujours fallu aller fouiller ailleurs : toutes les sciences humaines et celles du vivant, l'histoire des sociétés et celle des religions, les contes et mythologies comparées. Pour tenter de comprendre et percevoir le maillage des réseaux et des référence de la pensée humaine.



Tout naturellement, cette place est autant celle de l'aide que de l'écoute pour comprendre et surtout établir un terrain commun de co-élaboration avec le patient. Le ressort pour le thérapeute est cet émerveillement d'une rencontre quand il y a surgissement d'une vérité pour le sujet. Comme pour l'artisan, c'est la satisfaction de la « bel ouvrage ». Travaillant avec des jeunes en difficulté d'apprentissage, avec le poids du retard mental, j'ai pu vérifier qu'à chaque fois qu'un vrai questionnement est abordé, ils arrivent à transmettre la finesse d'un sentiment ou la logique d'un raisonnement. La bêtise ou la sidération cognitive signent le faux, l'imposé ou la peur. Combien de fois, les thérapeutes ont remarqué que le bizarre ou l'extraordinaire étaient présents en séance. Moi-même en ai eu maints exemples : coïncidence quand les enfants savent qu'une éducatrice est enceinte ou malade sans qu'elle l'évoque, étrangeté quand ils parlent à les « compagnons imaginaires » placés derrière leur épaule, onirisme quand ils disent avoir un double pendant le sommeil, délire inquiétant quand un monstre tueur les envahit peu à peu. Etonnement devant le colosse à l'esprit enfantin qui alterne les timbres de voix et les niveaux de raisonnement. Etrangement, dans nos métiers, ces faits relevés sont souvent gommés, comme peu dignes d'intérêt, purement et simplement.

C'est le besoin d'une étude sur la psychosomatique en rapport avec la notion du temps qui m'ont fait aborder l'hypnose. Dans cet état modifié de la conscience le temps subjectif est tout : on peut le ralentir, le rallonger. Le rapport à autrui est aussi différent : les thématiques de l'influence, de la suggestion ou même de la soumission du sujet ont été les pierres d'achoppement avec la psychanalyse. Cependant l'intérêt de l'hypnose (dans un cadre thérapeutique clair et respectueux) est que les codes sociaux sont abaissés, le sujet davantage présent à lui-même. Les images ou sensations plus vivantes et tranchées. Le cerveau vit des possibilités qui semblent plus vraies que nature. Le champ de recherche est immense : la question de la conscience, de la réalité, le filtre des normes culturelles qui sont conjointement et paradoxalement garde-fous et œillères... Bien sûr, les expériences paranormales sont naturellement au cœur de ces questionnements. Moi qui étudie depuis des années les contes et légendes, je suis particulièrement sensible au fait que notre idéologie occidentale est pétrie de pensée et de références magiques que l'on tente d'expulser de notre champ conscient depuis le rationalisme des Lumières. C'est ce qui explique la douleur de l'incommunicabilité quand arrive une expérience « impossible ». On se croit fou et l'on craint d'être pris pour tel. Dès lors, la parole n'a plus de valeur... comme celle du sujet handicapé.


Le rejet est une peur

Ce qui m'étonne toujours quand on parle de l'extraordinaire est la précipitation superficielle à trouver des explications dites rationnelles qui sont parfois bien tirées par les cheveux. Même dans les milieux psy qui devraient être plus ouverts. Au lieu de dire: « on ne sait pas, posons des hypothèses » on dit « ce n'est pas possible ». A l'opposé, mais toutes aussi étonnantes, les réactions de collègues, plutôt confidentielles, qui parlent de dons qu'eux-mêmes possèdent, sans le divulguer : voyance ou prémonition, barrage du feu. Des kinés ou des ostéos pensent avoir des dons de magnétisme mais ne s'avisent pas d'en faire état. Puisque ça n'est pas possible, ça n'existe pas. Comme il y a quelques années avec l'hypnose, les jeunes psychologues chercheurs qui briguent des postes universitaires ne doivent pas trop se compromettre. Il est difficile de justifier son intérêt pour des sujets aussi peu sérieux. Certains collègues me présentent à d'autres comme celle qui est hors norme, farfelue... Curieusement, ça attire. Et chacun y va de son histoire.  Un thérapeute qui reçoit un sujet ayant vécu l'extraordinaire ne doit pas avoir peur de voir basculer ses normes. Il se doit de connaître d'autres systèmes de référence sur l'humain que celui de la psychologie occidentale actuelle. Et, outre l'humilité indispensable à l'approche de ce genre de domaine, il est tout aussi important de garder les pieds sur terre, avoir un certain recul et une petite pincée d'humour.

Par Isabelle de Kochko
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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 08:41



Viktor Frankel, contemporain de Freud et d’Adler, est né en 1905, à Vienne, dans une famille juive demeurée fidèle à sa Tradition. Ce fait a toute son importance quand on considère justement que les deux autres grands inventeurs de l’analyse – Freud et Adler – ne s’inscrive pas aussi positivement que Frankel dans la ligné de cet héritage, une réflexion sur  le sens.



Après avoir été un temps directeur de l’Hôpital Rothschild de Vienne, sous étroite surveillance policière, il sera finalement arrêté par la Gestapo et déporté en camp de concentration avec ses parents et sa première épouse. Il fera pendant quatre ans l’expérience de la déportation. A la libération ; Viktor Frankel apprend l’extermination de toute sa famille. Si l’essentiel de la logotherapie était effectif avant la guerre ; c’est surtout à partir de 1946 qu’elle connaîtra son plein essor. Frankel vit le fait d’être rescapé comme un évènement inexplicable, une seconde chance pour mener à bien son projet.



Frankel propose une classification des névroses, et, plus généralement des troubles psychiques qui, tout en incorporant l’apport freudien, ne s’y limite pas.
A coté des névroses somatogènes (d’origine organique), et des névroses psychogènes (précisément décrites par Freud), Frankel admet un troisième groupe de névrose qu’il qualifie de « noogènes » (consécutives à la frustration du principe de sens). Si tant de personnes souffrent (au point d’en « tomber malade »), c’est, bien souvent, moins parce qu’elles sont frustrées d’une ou de certaines forme de plaisir, ou parce qu’elles n’occupent pas la place au soleil qu’elles pensent mériter, que parce que leur quête du sens est résolument frustrée, empêchée, recouverte par les conditionnements, et, par conséquent méconnue d’elles et inexprimée. En posant ce constat, Frankel ne définit pas seulement l’une des sources possible de la souffrance psychique, il va bien plus loin encore, puisque ce constat constitue un diagnostic des tendances de l’époque. Après Auschwitz et Hiroshima, la reconstruction du « monde libre » s’est faite au prix d’un développement sans précédent de la société de consommation. La solidité des liens traditionnels, mise à mal par les brusques transformations économiques et culturelles, à laissé place à un immense « vide existentiel » dans lequel Frankel discerne le point d’origine de nouveaux maux (dépression, phobies, schizophrénie, psychoses d’un nouveau type, addictions, etc.) Cette situation de « perte de sens » ne concerne pas seulement quelques cas isolés, mais elle constitue l’indice d’une véritable névrose collective ? Dépossédées de leur dynamique existentielle, des multitudes de sujets fragilisés, so soumettent quel qu’en soit le prix, aux attentes des « autres » (conformisme) ou au diktat de quelques-uns (totalitarisme).



L’idée même que la recherche et l’affirmation d’une raison de vivre suffise à maintenir un être humain en vie, fur posée comme un préalable à ce qui deviendra la logotherapie. Selon Frankel, nulle épreuve n’est moralement insurmontable.


L’expérience humaine et l’expérience clinique aidant, Frankel identifiera trois manières fondamentales de trouver un sens à sa vie : « les valeurs de création » (au nom desquelles une personne peut s’investir dans une œuvre, dans un travail, dans la défense d’une cause) ; « les valeurs d’expérience » (liées au choix d’une vie culturelle riche, ou bien à une rencontre unique avec un être unique) ; « les valeurs d’attitudes » (lorsque nous sommes confrontés à une situation accablante et que nous ne pouvons pas changer, à tout le moins nous appartient-il de changer notre attitude à l’égard de nous-mêmes, de définir quelle attitude nous choisissons d’adopter face à ce qui a l’allure dune fatalité, séparation irréversible, disparition d’un proche, maladie incurable, etc.). Ces trois orientations de sens possèdent une dimension universelle : chaque partie de l’humanité, et chacun comme chacune, quel que soit le secteur de l’humanité auquel il ou elle se rapporte ou en lequel il ou elle se reconnaît et appelé à se confronter à ce choix fondamental.

 

Si nous ne sommes pas libres, ni toujours libres, de changer les conditions de notre existence, nous demeurons entièrement libre de transformer notre attitude à l’égard de ces mêmes conditions. Or, c’est dans l’interstice de cette nuance – nuance de taille – que se loge une définition tout authentique et toute véridique de la liberté. 

                                                                                                                                                 Didier Friederich
                                                                                                                                                 Psychothérapeute

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Séance M. Erickson vol1

http://www.youtube.com/watch?v=ySOkD0EqEFA

Séance M. Erickson vol2

http://www.youtube.com/watch?v=UMfknedXqa4

Séance M. Erickson vol3

http://www.youtube.com/watch?v=Mkj66SZJ_G0

Séance M. Erickson vol4

http://www.youtube.com/watch?v=M7_A-b2gpXs

Séance M. Erickson vol5

http://www.youtube.com/watch?v=foaSBPw-dVw

 

Jacques Salomé, les besoins de l'individu et du thérapeute

http://www.youtube.com/watch?v=9R-Wo20D-_4

Jacques Salomé, les besoins de l'individu et du thérapeute (2)

http://www.youtube.com/watch?v=NkXwNF9rcgo

 

Derren Brown, paie avec du papier

http://www.youtube.com/watch?v=3Vz_YTNLn6w

Derren Browm, confusion kinéstésique

http://www.youtube.com/watch?v=j25qV5RO-nU

Derren Brown, être ivre sans boire

http://www.youtube.com/watch?v=zryGzTbU49I

Derren Brown, exemple de bulle de proxémique

http://www.youtube.com/watch?v=rwvA0rJ6rC0

 

Kevin Finel, le magnétisme à la Mesmer

http://www.youtube.com/watch?v=_59k6LQhp-c

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